BLOGUE NO. 9
LE PLANCHER DES VACHES !
La propreté se remarque facilement sur les planchers. La vieille expression qui dit que l'on «pourrait manger par terre tellement c'est propre» n'est pas vide de sens. Aussi est-il important de comprendre qu'un plancher propre ne veut pas dire qu'il n’est pas contaminé par des pathogènes, comme des bactéries ou des virus, etc. Or ce qui est inimaginable est que nous sommes en contact avec les planchers beaucoup plus que nous le croyons, et pas uniquement par ce que nous marchons... Pensons simplement au moment où nous enfilons nos souliers, nouons les lacets de nos chaussures, échappons au sol de l'argent ou tout autre truc. Imaginer que les planchers ne sont pas des réservoirs pour les germes, comme le sont les poignées de porte, relève de l'insouciance.
Pour une entreprise en salubrité, le meilleur moyen de s'assurer que les planchers qu'elle nettoie sont propres tout en n’étant aucunement contaminés par des pathogènes, est bien sûr un bon savon, mais aussi une vadrouille humide (une moppe, en bon Québécois) propre et qui ne sert uniquement qu'à un seul emploi. C'est pourquoi un code de couleur est idéal pour s'assurer d'éviter les contaminations croisées.
Qu'est-ce qu'une contamination croisée ? C'est simplement utiliser un outil (vadrouille, chiffon, etc.) pour plusieurs tâches. Dans un monde idéal, on n'aurait pas recours aux vadrouilles humides, mais cela coûterait bien trop cher de laver les planchers grâce à des technologies plus avancées (appareils à vapeur pour ne pas les nommer.) Alors si le récipient de travail est rempli d'eau propre et additionnée d'un savon germicide, l'utilisation de la vadrouille humide dans les toilettes, par exemple, pour ensuite nettoyer les bureaux des employés est un bon exemple de contamination croisée. Car les savons germicides, aussi performants soient-ils ne peuvent éliminer 100% des germes.
Donc le meilleur moyen d'éviter ce type de propagation est d'appliquer un code de couleurs. Par exemple, on utilisera une vadrouille humide de couleur précise (peu importe la couleur choisie) pour nettoyer uniquement les toilettes, et une couleur différente pour nettoyer les autres endroits. Même chose pour les chiffons avec lesquels on travaille; on n'utilisera pas le chiffon vert servant aux nettoyages des cabinets pour nettoyer les tables à dîner...
Cet agencement peut paraître exhaustif et idéal peut-être pour ceux qui travaillent dans des environnements comme les hôpitaux où l'élimination des germes est sine qua non, mais le jour n'est plus très loin où nous devrons faire en sorte d'éliminer plus possible les infections, et ce partout, même au travail. Le réchauffement de la planète jumelé à l'intensité des échanges commerciaux partout dans le monde ajoutera de nouveaux défis en ce qui touche à l'hygiène et à la salubrité, et ce sont les entreprises en entretien ménager qui seront en première ligne.